jeudi 28 février 2013

24 février : fete de l'indépendance de l'Estonie avec les colloc' !

L'Estonie ?

Un petit historique rapide :
XIIe siècle : l'Estonie est partagée entre Allemands et Danois.
1346 : occupation totale par les Allemands
1629 : appropriation du territoire par la Suède
1721 : la Russie annexe l'Estonie. 
1917 : 
l'Estonie se déclare autonome.
1918 : Lénine cède l'Estonie à l'Allemagne.
1940 : libérée des Allemands, l'Estonie est intégrée à l'URSS.
1991 : indépendante, l'Estonie entre à l'ONU.

Anecdotes trouvées sur le blog de Tobi (http://tobisusicilia.wordpress.com/) :
- Il y a deux théories sur la signification des couleurs du drapeau estonien. La couleur bleue représente la loyauté et la confiance, la couleur noir le passé et les ancêtres et la couleur blanche pour l'avenir et la neige.  Ici, les couleurs bleu et blanc représentent la connexion avec la Finlande, nation-soeur depuis des siècles. Le noir représente les heures sombres du pays telles que le servage et l'occupation.
- En Estonie, sur la place du village au coeur de la vieille ville de Tallinn (la capitale) a été exposé le premier arbre de Noël publique mis en place en 1441, il est considéré comme le premier en Europe.
- L'Estonie a environ 1500 îles et environ 1000 lacs.
- En 2012, Tallinn est devenue la 1ère ville en Europe a décréter la gratuité totale des transports en commun.
- Le logiciel Skype a été développé par les Estoniens Ahti Heinla , Priit Kasesalu et Jaan Tallinn .
En Novembre 2003, l'UNESCO a déclaré la chanson et le danse traditionnelle estonienne comme faisant partie du patrimoine oral et immatériel de l'humanité 
                                                                                
- Les Estoniens ont l'une des plus grandes collections de chansons folkloriques dans le monde, avec environ 133.000 chansons folkloriques. 

Parmi les 10 volontaires que nous sommes, nous avons eu la chance, et le plaisir d'avoir 2 estoniennes : Mariel et Anu. Je pense que ce sont les personnes les plus attachantes que je connaisse. L'une, Mariel, a fait des études dans l'anthropologie, a habité 1 an en Uruguay, un an à Barcelone et 3 mois dans un monastère pour femme au fin fond de la Grèce. Elle fait elle même ses habits, fait des tapis avec sa mamie et a pleins de remèdes naturels pour tout et n'importe quoi. L'autre, Anu, est la personne la plus extravagante et la plus adorable que je connaisse. Elle a changé 4 fois de coiffures et de couleurs de cheveux en 6 mois, a l'habitude de recouvrir son visage de boue du Mont Pellegrino, a enduit de terre puis de café une housse d'oreiller puis a dessiné le continent africain dessus. Une fois je me suis réveillée et j'ai découvert qu'elle m'avait acheté un gros bouquet de belles fleurs jaunes et blanches. Elles vivent dans le présent, ne se soucient pas de problèmes inutiles, et sont toujours ouvertes pour faire tout et n'importe quoi. Ici l'impossible n'existe pas, et c'est ce que j'ai découvert à Palerme et durant mon SVE.

Dimanche 24 février était la fête de l'indépendance de l'Estonie. Anu avait peint un drap aux couleurs de l'Estonie et l'avait accroché sur notre balcon. Elles avaient décidé d'inviter tout le monde a une grosse fiesta à l'appartement de Rebecca, une allemande qui travaille au centre Astalli (qui accueille les immigrants, j'y travaille une fois par semaine). Rebecca faisait une fête sous le thème des années 70 et de l'autre nous étions estonisés d'un drapeau sur notre joue et vêtus de façon élégante.

Qu'est-ce que l'on a mangé ? Ou bu ? 
Des petits toast avec du pain noir estonien et du fromage baigné dans une sauce blanchâtre avec de l'ail (délicieux), une salade avec pleins de choses dedans. Et le plus atypique : un CORNICHON plongé dans de la VODKA, boire la vodka en 1er et manger le cornichon après. Berkberkberk ^^

TERVIS SEX ! (= Santé !)
TERE ! (Bonjour !)

Anu se faisant peindre le drapeau de l'Estonie par Mariel
Mariel (Muri, Mumu ou Muriel) et Anu (ou Isabella)


                
Orestes-Muri  
Marcos
Marcos-Tobi-Silvestro
Anu.Tobi
Mariel-moi
Les françaises : Clarisse, Léa, moi
Silvestro, Mairel, Clarisse, Alessio, Léa
Vue de la terrasse de l'appartement. 

mardi 26 février 2013

dimanche 17 février 2013

Jeudi 14 février, de l'art et des femmes.

Il y a environ un mois, nous avons tous, volontaires, reçu un e-mail d'une enseignante d'histoire de l'art hollandaise qui venait à Palerme pendant une semaine avec des étudiants en sociologie. Elle nous demandait si nous voulions participer à un projet d'une journée qui se déroulerait dans deux lieux : le Musée d'Art Contemporain de Palerme (http://www.galleriadartemodernapalermo.it/) et les rues de Palerme. Le matin, nous allions au musée et, divisés en groupe d'une dizaine de personnes, nous devions choisir une oeuvre d'art, expliquer pourquoi nous la choisissions, en quoi elle nous plaisait ou au contraire en quoi elle nous rebutait, qu'est-ce qu'elle nous inspirait, quelle(s) émotion(s) elle faisait naître en nous etc. A partir de cette oeuvre d'art, nous devions choisir un mot qui la représentait le plus. Ce mot, qui évoquait un thème, un sentiment, ou autre, devenait ainsi notre fil rouge pour la deuxième partie du projet qui consistait à aller filmer Palerme à partir du thème que l'on s'était fixé. 
On a été 6 volontaires à répondre OUI : Alicia, Anu, Léa, Mariel, Orestes et moi. Quelle journée ! 
De 9h à 18h avec un petit panini riquiqui comme interruption.
Arrivés au musée, les volontaires ont été réparti de sorte qu'il y en ait 2 de nationalités différentes dans chaque groupe, j'était avec Anu (estonienne) et 6 hollandaises. Nous avons déambulé dans le musée pendant une petite heure, et devant quelques oeuvres, nous expliquions pourquoi elle nous touchait, ce qu'on interprétait ...  C'est ainsi que l'on est arrivé à l'oeuvre d' Alessandro Terzi, Una Mattina d'Estate (une matinée d'Eté). La délicatesse rendue par le pointillisme et les couleurs pastelles bleutées et légèrement beiges nous a toutes charmé. Premier regard : très peu d'objet, très peu de matière. L'espace est presque vide et tout est d'une verticalité déconcertante. Cette verticalité m'a tout de suite fait pensé à l'atmosphère de la fin 19ème siècle; les femmes se devaient de faire bonne figure lorsqu'elles entraient dans l'arène publique (théâtres et opéra, boutiques et boudoirs). Le seul moment où elles pouvaient être elles-mêmes au calme, était ce court instant de toilette. On peut d'ailleurs voir que seule le dos de cette femme est courbé, tout le reste du tableau n'est que lignes verticales et horizontales. Après avoir observé plusieurs tableaux, nous l'avons choisi et nous avons décidé du maître-mot pour notre après midi film : la délicatesse et la féminité.
Autant vous dire que trouver de la délicatesse à Palerme est un véritable challenge. Palerme étant plutôt rude et âpre. 
Alessandro Terzi, Mattina d'estate

Dotées d'une petite caméra, nous sommes passées du jardin botanique où l'on a fait des gros plans sur des fleurs, des fraises, des oiseaux; au marché de Ballaro où nous avons filmé des gouttes d'eau sur des tomates, des brocolis... et enfin nous avons terminé sur le FLASH MOB (mobilisation éclair de gens, généralement sur une place publique, pour effectué des actions prévues d'avance -dance, discours...) qui tenait lieu place du Théâtre Massimo. Il y avait un regroupement en général féminin pour la cause "A BILLION RISING", qui plaide en faveur des droits des femmes dans le monde (voir vidéo).
Mariel, Anu et moi
Cette manifestation est tombé pil poil le jour qu'il fallait, on a donc pu prendre quelques vu du flash mob. En commençant notre vidéo par la délicatesse, la féminité connue, nous avons peu à peu dévié vers l'émancipation et l'indépendance féminine.

Les autres groupes ont eu choisi des points de vue un peu différent. L'un a choisi de montrer que Palerme était une sorte de collage en montrant dans leur vidéo la différence entre les quartiers pauvres et riches. L'autre a accentué sa vidéo sur le machisme et le pouvoir des femmes à Palerme. Très intéressant, ils ont notamment interviewé un marchand de Ballaro en lui demandant pourquoi les femmes n'étaient pas présentes au marché. Il a répondu que c'était comme ça depuis des années, voire des siècles et que ça n'allait pas changer de sitôt. Et son collègue a rajouté derrière "mais comment voulez-vous que l'on travaille bien en ayant des femmes sous notre nez?". Alicia a demandé "mais d'en ce cas là où sont les femmes?", parce qu'à Palerme, quand vous vous promenez dans la rue, il n'y a que des hommes, tout le temps, partout, c'est assez affolant. Et le marchand lui a répondu tout simplement "et bien entrain de faire leurs affaires, à la maison, lavant ou repassant...". Ils ne savent pas où elles sont. Où SONT LES FEMMES ?

mardi 12 février 2013

Carnevale d'Acireale



Acireale petite ville à coté de l'Etna est connue dans toute la Sicile pour son grand Carnaval qui, chaque année, amène une foule énorme.  Le premier document qui attesterait de ce carnaval daterait de 1594 !! Nous y sommes donc allés avec Tobi dimanche 10 février. Arrivés là-bas vers 14h, on se faisait dépasser par des hommes déguisés en femme, par des infirmières, des soldats, des diables, des princesses, des pakistanais, des mexicains ... 





                                      



                




1€ le scalp.











Malheureusement je ne les ai pas vu, ils étaient là le samedi, magnifiques !
Le lundi à Catania, de belles couleurs.
Eléonore de Sicile !!